Pour engraisser des taurillons à partir de son troupeau prim’holstein, John Owen, éleveur au pays de Galles, utilise un drôle de taureau. ‘ Il s’agit d’un mâle issu du croisement de quatre races : la simmental, la hereford, la red angus et la gelbvieh, une race allaitante répandue aux Etats-Unis et au Canada ‘, explique-t-il. Cet animal composite est un hybride. L’objectif : tirer parti de ce que les généticiens nomment l’hétérosis c’est-à-dire la ‘ supériorité ‘ de l’animal croisé par rapport aux races pures parentales. En terme de croissance par exemple.

‘ Je croise d’abord mes vaches prim’holstein avec un taureau limousin et j’engraisse les mâles en taurillons. Les femelles issues de ce croisement sont accouplées avec le taureau composite. Tous leurs produits, génisses ou mâles, sont engraissés puis abattus à 12 mois. L’avantage du taureau composite est qu’il allie à la fois des caractères de docilité, de facilité d’élevage, d’aptitude maternelle et une croissance rapide qui permet d’obtenir de la viande rouge à 12 mois. Les résultats zootechniques sont plus homogènes que lors d’un croisement avec un taureau de race pure ‘, constate John Owen.

AUX ETATS-UNIS AUSSI

De nombreuses fermes aux Etats-Unis développent des troupeaux d’animaux composites, conduits comme en race pure. Plusieurs nouvelles races ont déjà été créées, comme le brangus, hybride de l’angus et du zebuin brahman, existant aux Etats-Unis depuis 1932.

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